Dix-septième chapitre pour les Scailtons

C’est à l’espace culturel Olivier Boclinville et au Bertrix Hall que la confrérie des Scailtons a organisé son dix-huitième chapitre. Avec leurs confrères et amis, les scailtons sont allés en cortège, portant la statue de Sainte-Barbe, déposer une gerbe de fleurs devant la plaque commémorative insérée sur le pignon de la maison de village.

Robert, faugeleux à la Moraipire

Tout le monde s’est ensuite retrouvé pour un hommage rendu par le Grand Maître Jean-Pierre Echterbille à tous les anciens faugeleux, mineurs des carrières de schiste de la localité. Et plus particulièrement au parcours d’un jeune faugeleux anonyme, un jour de décembre 1903.

Dans son hommage, Jean-Pierre Echterbille a retracé les grandes étapes d’une des journées de ce Robert, douze ans, parti vers la mine. Morceaux choisis. «Mon père, le Jean-Baptiste, travaille comme spartonneux dans la mine. Moi, je ne descends pas, trop jeune, et puis… faut que j’apprenne. J’étudiais bien, l’instituteur était venu trouver mon père pour lui proposer de me mettre à l’école à Bertrix. Mon père a rétorqué qu’il était temps que je rapporte quelques sous à la maison. Ce 3 décembre, je pars avec mon père et quelques collègues d’Orgeo. Il est six heures, il fait encore nuit et il gèle à pierre fendre… Je réchaufferai les gamelles de ceux qui sont au fond… Ça sent bon les patates aux rousses et le lard…» Et de conclure après les péripéties de la journée: «Il ne faudra pas me bercer, trop heureux d’avoir été admis dans le cercle des grands… Nous garderons donc dans un coin de notre mémoire, ces petites vies faites de rires et de pleurs qui ont façonné le caractère des gens d’ici!»

Quatre intronisés civils

Lors du chapitre, quatre Bertrigeois ont reçu leur médaille de schiste et ont juré fidélité aux produits défendus par la confrérie: la Moraipire (bière brassée chez Millevertus à Breuvanne) et le gozeau (tarte aux pommes recouvertes) qu’ils ont dégustés.

Parmi ces faugeleux d’honneur, on retrouve Julien Hartert, directeur du centre sportif bertrigeois, dont le Grand Maître a retracé les multiples activités sportives au sein de la localité tout en dressant la généalogie de sa famille.

Il fut aussi question de généalogie et de générations au moment d’introniser les trois jeunes boulangers bertrigeois: Alain Gilson, Stéphane Hardy et Alexandre Toussaint. «Nous avons réuni nos trois boulangers qui sont issus, et c’est ça qui fait notre exception, ils sont les derniers de trois générations de boulangers et ont accepté de produire le Gozeau des Scailtons avec notre logo sur chacun d’eux», a souligné Jean-Pierre Echterbille.

Au niveau de la confrérie des Scailtons, cinq membres entament ou terminent leur période de stage: Martine Thomas, Chantal Casselman, Michel Gourdin, Jacky Vanderveken et Suzanne Duroy.

Quinze confréries présentes

Les représentants des quinze confréries ont reçu médaille et dégusté les produits: Claude Keyser (Maitrank d’Arlon), Jessica Mayon (Herdiers d’Ardenne), Daniel Geimer (Sossons d’Orvaux), Gertrude Timmermans (Carabins d’Herbeumont), André Meurice (Myrtille de Salm), André Lambert (Maîtres de Forges d’Athus), José Lahaye (Il Crâss Djotte), Firmin Frippiat (Gatte d’Or), Béatrice Leclercq (L’Auveloise), Véronique Willem (Toursiveux d’Havelange), Serge Devalet (Arbalestriers de Neufchâteau), Benjamin Dantoing (Godefroid de Bouillon), Laurence Devillet (La Rulles), Monique Goossens (Houlette de Florennes) et Jules Spitaels (Chevaliers de Montaigu).